La crise sanitaire que nous traversons montre l’importance de la culture d’entreprise dans son adaptabilité et la protection de ses collaborateurs.
Mise sur le devant de la scène, la démarche RSE suscite un intérêt certain.
La crise de la Covid-19 que le monde a dû traverser, vient lui donner une dimension incontournable et urgente…
En période de crise, les entreprises et organisations ont tendance à se recentrer sur leur “corps de métier”.
Premier réflexe ?
Couper les budgets jugés “non-indispensables” pour compenser les pertes financières.
Si ce réflexe est compréhensible, il n’est pas le plus approprié d’une part, en termes d’adaptabilité de son organisation, de son offre, de ses ressources dans un mode dégradé de l’activité ; et d’autre part, en termes de visibilité, il faut continuer à utiliser les bons canaux de communication pour échanger avec les clients, et les collaborateurs en interne.
5 arguments pour engager une démarche RSE & QSE post Covid-19
Une démarche structurée
La démarche RSE comprend des initiatives structurées et organisées qui peuvent être distinguées en 3 grands piliers appelés critères ESG.
Le premier – et le plus mis en avant en cette période difficile, car il est au cœur de problématiques mondiales est environnemental.
Le deuxième comprend tout ce qui a trait au social – engager des profils différents, former et accompagner les collaborateurs afin qu’ils s’épanouissent au sein de l’entreprise – économique, il concerne la gouvernance des entreprises, leur positionnement et l’impact de leurs pratiques et de leurs activités sur le territoire.
Les structures engagées résistent mieux en période de crise
les entreprises investies dans les sujets RSE sont plus performantes que les autres, en temps normal. Mais c’est aussi valable en période de crise.
En général, les entreprises qui ont mis en place une démarche RSE structurante, en particulier celles qui y intègrent leur chaine de production, d’achat, process, semblent mieux résister aux aléas des marchés financiers et même aux crises comme celle du coronavirus.
Plusieurs études parues ces dernières semaines vont dans ce sens : les investisseurs engagés sur les critères ESG avaient moins subi la crise économique liée au confinement et au coronavirus que les autres. Une étude, publiée dans le National Bureau Of Economic Research, montre que les entreprises dont la démarche RSE était plus avancée ont mieux résisté à la crise.
Et c’est assez logique : les entreprises plus engagées disposent de meilleurs outils pour évaluer et anticiper les risques sur leur supply chain. Elles sont généralement plus réactives sur le plan de la flexibilité au travail, de la dématérialisation, du travail à distance. Elles bénéficient d’un soutien fort de leurs salariés qui permet d’assurer plus efficacement la continuité des activités. Elles dialoguent aussi mieux avec leurs parties-prenantes, ce qui leur assure des alliés dans les moments difficiles.
Maintenant que l’économie reprend. Ce n’est donc pas le moment de limiter les actions RSE déjà avancées.
La confiance des consommateurs et des parties prenantes est à (re)conquérir
Autre raison de maintenir ou d’entamer une démarche RSE : la confiance du consommateur. En cette période charnière, beaucoup de choses sont à (re)construire. Bien que les sondages pour l’après-coronavirus soient contradictoires, on voit une nette volonté des consommateurs de modifier leur façon de consommer, de se retourner vers des productions locales, ancrées dans l’économie et la vie sociale de leur région, des productions plus respectueuses de l’environnement. Avec le confinement, nombreux sont ceux qui ont pris conscience des failles dans les systèmes productifs mondialisés et dans la machine des grandes entreprises.
Pour les acteurs économiques, il y a donc toute une confiance à reconstruire voire consolider, et cela ne se fera certainement pas en baissant ses exigences en termes de RSE ou d’engagement environnemental et social.
Bien au contraire : ces dernières années, les études ont montré que les entreprises les plus engagées étaient celles qui suscitaient le plus la confiance et la loyauté des consommateurs.
Les précédents historiques ont aussi montré que les crises amplifient cette demande sociale.
Nous aborderons prochainement les 2 autres raisons pour engager une démarche RSE post covid-19…